SharePartager

Êtes-vous prêt pour la Directive 2023/1791 ? Découvrez si votre entreprise est concernée

Publié dans 2 de July de 2025
13 min de lecture

La Directive sur l’efficacité énergétique 2023/1791 de l’Union européenne (UE) marque un tournant fondamental dans la stratégie climatique du bloc en établissant le principe juridique de « l’efficacité énergétique d’abord » dans tous les secteurs de l’économie. Son objectif principal est d’accélérer les économies d’énergie, de réduire les émissions de gaz polluants et d’améliorer la sécurité énergétique.

Pour cela, la Commission européenne fixera des objectifs de consommation stricts, visant à réduire la consommation totale d’énergie de l’UE de 11,7 % d’ici 2030 — par rapport aux projections de 2020. Cette directive oblige les États membres à donner la priorité à l’efficacité énergétique dans leurs politiques, en planifiant et en investissant de manière stratégique.

Également connue sous le nom de Directive sur l’efficacité énergétique (DEE), elle s’aligne sur le Pacte vert pour l’Europe afin de permettre à l’UE d’atteindre ses objectifs climatiques contraignants. Ces objectifs incluent une réduction de 55 % des gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030 et la neutralité climatique d’ici 2050.

Un élément central de la 2023/1791 est constitué par les Indicateurs de Performance Énergétique (EnPIs), qui quantifient les gains d’efficacité et la rigueur dans le respect des normes. Les organisations à forte consommation d’énergie (plus de 85 TJ par an) doivent adopter des Systèmes de Management de l’Énergie — tels que l’ISO 50001 — tandis que les entreprises de taille moyenne (de 10 à 85 TJ/an) doivent réaliser des audits énergétiques tous les quatre ans.

Voyons maintenant qui est concerné par la directive, quels sont les délais et les sanctions, ainsi que les étapes stratégiques pour s’y préparer. Continuez à lire pour savoir comment vous conformer à cette réglementation et intégrer la philosophie de « l’efficacité d’abord » dans votre organisation !

Banner - Votre entreprise est-elle prête pour la directive UE 2023/1791?

Qui est concerné par la Directive UE 2023/1791 ?

Les entreprises concernées par la DEE sont celles qui possèdent des filiales, des succursales ou des opérations physiques dans les pays de l’Union européenne. De plus, pour être impactée, l’organisation doit dépasser un certain seuil de consommation énergétique.

La directive classe les entreprises selon leur consommation annuelle d’énergie au cours des trois années précédentes. Cette approche garantit que les obligations augmentent en fonction de l’impact organisationnel.

Voici les trois grandes catégories définies par la DEE :

  • Grands consommateurs (plus de 85 TJ/an) : doivent mettre en œuvre un Système de Management de l’Énergie (SMÉ) d’ici octobre 2027, de préférence certifié ISO 50001 ou équivalent.
  • Consommateurs de taille moyenne (de 10 à 85 TJ/an) : doivent réaliser des audits énergétiques indépendants tous les quatre ans, avec une conformité exigée d’ici octobre 2026. Le premier cycle complet doit être achevé d’ici 2030.
  • Centres de données (avec une charge informatique supérieure à 500 kW) : ont des obligations supplémentaires telles que la publication des performances énergétiques et la récupération de la chaleur résiduelle.

Autrement dit, les entreprises consommant plus de 23 600 MWh (ou 85 TJ/an) doivent adopter un SMÉ conforme à l’ISO 50001, en se concentrant sur l’amélioration continue via les EnPIs. Pour cela, elles doivent documenter les flux énergétiques, identifier les Usages Significatifs de l’Énergie (USE) et fixer des objectifs de réduction.

Le délai progressif jusqu’en 2027 permet aux organisations d’intégrer leurs systèmes. Il est néanmoins recommandé d’anticiper l’application de la directive pour éviter les goulets d’étranglement dans les processus de certification.

Les petites et moyennes entreprises peuvent ne pas être concernées par cette directive si leur consommation reste en dessous des seuils. Il existe également des exceptions pour les entreprises de moins de 50 employés.

Par ailleurs, les grandes entreprises constituent une autre catégorie concernée par la directive. Votre organisation devra se conformer à la 2023/1791 si elle compte :

  • Plus de 250 employés
  • Un chiffre d’affaires annuel supérieur à 50 millions d’euros
  • Un total de bilan annuel supérieur à 43 millions d’euros

Enfin, les entités publiques sont également encouragées à adopter des SMÉ basés sur l’ISO 50001. Cela fera partie intégrante de leur stratégie pour atteindre les objectifs énergétiques.

La directive devrait générer une demande accrue pour des professionnels qualifiés, tels que les auditeurs et les gestionnaires de l’énergie — qui devront gérer les questions de conformité. Il est recommandé aux entreprises d’évaluer immédiatement leurs données historiques de consommation énergétique et de déterminer leur catégorie, car les seuils s’appliqueront rétroactivement aux années 2023 à 2025.

À lire aussi : Qu’est-ce que la courbe MACC ? Comprenez-la et révolutionnez vos stratégies ESG

Quels sont les délais et les sanctions en cas de non-conformité à la Directive sur l’efficacité énergétique ?

La Directive 2023/1791 fixe des délais stricts de transposition pour les États membres de l’UE, avec des étapes critiques que les organisations doivent respecter. Elle est en vigueur depuis le 10 octobre 2023 et doit être transposée dans les législations nationales d’ici le 11 octobre 2025.

Voici la chronologie des principaux événements liés à cette directive :

  • Novembre 2012 : adoption de la Directive d’origine sur l’efficacité énergétique (2012/27/UE).
  • Décembre 2018 : accord sur la directive modificative (2018/2002), fixant un objectif d’efficacité de 32,5 %.
  • Juillet 2021 : la Commission propose une refonte dans le cadre du paquet « Fit for 55 ».
  • Mai 2022 : le plan REPowerEU élève les objectifs pour réduire la dépendance aux combustibles fossiles russes.
  • Juillet 2023 : accord formel sur la directive révisée (UE/2023/1791).
  • 10 octobre 2023 : entrée en vigueur de la directive après sa publication au Journal officiel de l’UE.
  • 15 septembre 2024 : date limite pour les premiers rapports de performance des centres de données.
  • 11 octobre 2025 : date limite de transposition nationale ; les Systèmes de Management de l’Énergie (SMÉ) deviennent obligatoires pour les entreprises consommant plus de 85 TJ/an.
  • 2024–2025 : obligation d’économie d’énergie annuelle de 1,3 %.
  • 2026–2027 : économie de 1,5 % ; premiers audits énergétiques pour les entreprises consommant entre 10 et 85 TJ/an.
  • 2028–2030 : économie de 1,9 % ; le secteur public doit réduire sa consommation de 1,9 % par an.

Si un État membre ne respecte pas ces étapes, le « mécanisme de compensation » de l’UE est activé. Cela oblige le pays concerné à prendre des mesures correctives sous la supervision de la Commission européenne.

Les organisations non conformes s’exposent à des sanctions sévères, pouvant inclure des amendes représentant une part significative de leur chiffre d’affaires annuel, ainsi que l’exclusion des marchés publics.

La directive utilise les données de consommation des trois années précédentes (2023–2025) pour classer les entreprises et définir leurs obligations futures. Par conséquent, retarder l’action aujourd’hui peut entraîner des problèmes de conformité demain.

Banner - Le guide ultime : L'IA dans la gestion de la qualité

Pourquoi se préparer dès maintenant à la Directive sur l’efficacité énergétique ?

Le parcours vers la conformité à la Directive 2023/1791 peut prendre jusqu’à deux ans, incluant l’analyse des données énergétiques historiques et la certification ISO 50001.

Sans l’aide de spécialistes et d’un bon logiciel, ce processus peut devenir encore plus long et peser lourdement sur vos ressources internes. Une bonne collaboration entre les départements Opérations, Juridique et Développement durable est essentielle.

Les entreprises qui anticipent ces changements bénéficieront d’un retour sur investissement immédiat, grâce à la réduction des coûts opérationnels liés à l’énergie. Un autre avantage est la possibilité d’utiliser ces efforts pour renforcer l’image de marque de l’entreprise.

Ainsi, votre entreprise pourra attirer des investisseurs axés sur la durabilité et remporter des contrats B2B de grande valeur dans le cadre des marchés publics de l’UE — fondés sur le principe de « l’efficacité d’abord ».

Quels sont les 7 étapes pour se préparer à la Directive 2023/1791 ?

Voici les phases clés d’un processus de mise en conformité proactive :

  1. Évaluer la consommation historique : réalisez un audit de vos factures d’énergie depuis 2019. Analysez également les données de sous-comptage pour établir des lignes de base.
  2. Mettre en œuvre un SMÉ conforme à l’ISO 50001 : utilisez des technologies IoT pour surveiller les Usages Significatifs de l’Énergie (USE) et les prioriser.
  3. Réaliser des audits à intervalles réguliers : collaborez avec des auditeurs certifiés pour évaluer votre consommation énergétique au moins tous les quatre ans.
  4. Cartographier les opportunités d’efficacité : concentrez-vous sur les gains rapides (comme l’éclairage LED) et les projets à long terme (comme l’électrification des processus).
  5. Former des équipes pluridisciplinaires : certifiez vos responsables énergie selon la norme EN 17463.
  6. Enregistrer les informations de conformité : organisez votre documentation et automatisez vos rapports avec des outils comme SoftExpert Suite pour faciliter l’envoi des données à l’UE.
  7. Intégrer le principe de “l’efficacité d’abord” : incluez des évaluations d’impact énergétique dans vos décisions d’investissement (CapEx).

En formant vos équipes et en vous concentrant sur les bons indicateurs de performance, vous pouvez réduire considérablement la consommation énergétique de votre organisation. Favorisez un changement culturel dans votre entreprise et découvrez les opportunités qui en découleront.

À lire aussi sur les réglementations de l’UE :

Transformez la conformité en leadership stratégique

La Directive sur l’efficacité énergétique 2023/1791 est bien plus qu’une obligation réglementaire : c’est un catalyseur d’excellence opérationnelle et de leadership durable. En s’alignant sur la norme ISO 50001, votre organisation peut transformer la conformité en un retour sur investissement tangible grâce à l’optimisation systématique de sa consommation énergétique.

Les premiers à adopter ces pratiques se démarqueront sur le marché, en tirant parti des cadres de gestion de l’énergie pour attirer des investissements axés sur l’ESG et surpasser leurs concurrents dans des secteurs orientés vers l’efficacité, comme l’industrie manufacturière. Intégrez le principe “Efficacité d’abord” pour protéger vos opérations face au durcissement des politiques climatiques de l’UE après 2030.

Préparez-vous de manière proactive, en incluant :

  • Audit de la consommation énergétique
  • Certification de vos équipes
  • Automatisation des rapports

Cela renforcera votre conformité et réduira les risques de sanctions. Ce parcours commence par une étape simple : maîtrisez la conformité à l’ISO 50001 pour une croissance durable.

Banner - Obtenez la certifcation ISO 50001 avec SoftExpert Suite

Tracez dès maintenant votre chemin vers la conformité et découvrez comment l’ISO 50001 libère l’efficacité !

FAQ – Questions fréquentes sur la Directive UE 2023/1791 sur l’efficacité énergétique

Ci-dessous, des questions et réponses courantes sur la Directive sur l’efficacité énergétique de l’Union européenne :

Qu’est-ce que la Directive 2023/1791 et quel est son objectif principal ?

La Directive sur l’efficacité énergétique (DEE) 2023/1791 établit le principe juridique de « l’efficacité énergétique d’abord » dans l’UE. Son objectif principal est de réduire la consommation énergétique du bloc de 11,7 % d’ici 2030 (par rapport aux projections de 2020), de réduire les émissions et d’améliorer la sécurité énergétique.

Elle s’aligne sur le Pacte vert pour l’Europe pour atteindre une réduction de 55 % des gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030 et la neutralité climatique d’ici 2050.

Qui est concerné par cette directive ?

Les entreprises ayant des opérations physiques dans l’UE et une consommation annuelle dépassant certains seuils. Elles sont classées selon leur consommation :

Grands consommateurs (>85 TJ/an) : doivent mettre en œuvre un Système de Management de l’Énergie (ex. : ISO 50001) d’ici octobre 2027.
Consommateurs moyens (10 à 85 TJ/an) : doivent réaliser des audits énergétiques tous les 4 ans, avec une première conformité d’ici octobre 2026.
Centres de données (>500 kW de charge IT) : ont des obligations supplémentaires, comme la publication des performances.

Les entreprises de moins de 50 employés ou consommant moins de 10 TJ/an peuvent être exemptées.

Quels sont les délais les plus critiques ?

11 octobre 2025 : date limite de transposition de la directive par les pays de l’UE.
Octobre 2027 : les grands consommateurs (>85 TJ/an) doivent avoir mis en place un SMÉ.
Octobre 2026 : les entreprises de taille moyenne (10–85 TJ/an) doivent avoir réalisé leur premier audit énergétique.

Les données de consommation de 2023 à 2025 sont utilisées pour classer les entreprises, rendant urgente l’évaluation historique.

Quelles sont les sanctions en cas de non-conformité ?

Les organisations non conformes s’exposent à de lourdes sanctions, incluant des amendes importantes (calculées sur le chiffre d’affaires annuel) et l’exclusion des marchés publics.

Les États membres qui ne transposent pas la directive ou ne respectent pas les objectifs annuels d’économie (1,3 % à 1,9 %) seront soumis à un « mécanisme de compensation » sous la supervision de la Commission européenne.

Les retards de préparation peuvent entraîner des problèmes futurs, car les obligations sont définies rétroactivement.

Pourquoi commencer la préparation dès maintenant ?

Le processus de conformité peut prendre jusqu’à 2 ans, incluant l’analyse des données historiques, la mise en œuvre de systèmes et les audits.

Commencer tôt permet d’éviter les goulets d’étranglement, de respecter les délais et de générer un ROI immédiat grâce à la réduction des coûts énergétiques.

Une préparation anticipée améliore également l’image de marque, attire les investisseurs ESG et facilite l’accès aux marchés publics de l’UE qui privilégient l’efficacité.

Quelles sont les étapes essentielles de préparation ?

– Évaluer la consommation énergétique historique (depuis 2019) pour définir les lignes de base et la catégorie.
– Mettre en œuvre un SMÉ, de préférence ISO 50001, pour surveiller les usages significatifs (USEs) et fixer des objectifs.
– Réaliser des audits énergétiques périodiques (tous les 4 ans pour les entreprises de taille moyenne).
– En complément : cartographier les opportunités d’efficacité, former les équipes, enregistrer les données de conformité et intégrer le principe « efficacité d’abord » dans les décisions d’investissement (CapEx).

Quel est le lien entre l’ISO 50001 et la directive ?

L’ISO 50001 est la norme reconnue pour répondre à l’exigence de SMÉ pour les grands consommateurs (>85 TJ/an).

Sa structure permet de documenter les flux d’énergie, d’identifier les Usages Significatifs (USEs), de définir des Indicateurs de Performance (EnPIs) et des objectifs de réduction, tout en favorisant l’amélioration continue.

Adopter l’ISO 50001 permet non seulement de se conformer à la directive, mais aussi de transformer la conformité en avantage concurrentiel, en générant des économies tangibles et en démontrant un leadership en matière de durabilité.

Banner-lateral-image
L'auteur
user-image

Carlos Estrella

Carlos Estrella est Analyste en Marketing de Contenu chez SoftExpert. Titulaire d’un diplôme en journalisme, il a consacré les dernières années à maîtriser les domaines du SEO et du marketing de contenu. Il a de l’expérience avec des articles de blog, des vidéos YouTube, des podcasts, des vidéocasts, des webinaires et de l’écriture créative.

Tu pourrais aussi aimer:

Logo SoftExpert Suite

La solution corporative la plus complète pour la gestion intégrée de l’excellence et de la conformité en entreprise